Accueil > Archives > Droit de la Nature pour la Paix et le Développement > Nations Unies - 2020, 8 Décembre - Droits de la Nature pour la Paix et le Développement - Conférence Annuelle Internationale
9ème Conférence Annuelle Internationale sur les Droits de la Nature pour la Paix et le Développement - du 7 au 9 décembre 2020 à l’ONU Conférence organisée sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Harmonie avec la Nature
(Other continental or worldwide interested networks, please contact us)
Lundi 7 décembre après-midi, mardi 8 décembre toute la journée, mercredi 9 décembre matin, 2020
de 09:00 à 18:00 Mardi soir, de 19:00 à 23:00 : Dîner de Networking des réseaux Droits de la Nature |
ENTREE GRATUITE SUR INSCRIPTION (Badge d’Accès à l’Organisation des Nations Unies) Simple Participation aux Frais (voir formulaire ci-dessous) |
Les Présentations ont été données en anglais et français. Les débats et les questions ont été organisées en anglais et français. | |
Menant à bien des Projets d’Education aux Sciences et de Sciences Citoyennes depuis 1992, et ayant créé les 1er séjours de Recherche Participative en 2004, l’ONG Objectif Sciences International a le Statut Consultatif Spécial auprès des Nations Unies. Active sur tous les continents, l’ONG organise tous les ans, depuis 2012, la Conférence Internationale Annuelle sur les Droits de la Nature aux Nations Unies à laquelle participent tous les Gouvernements actifs dans ce domaine, ou intéressés par les travaux. L’objectif de cette conférence organisée dans l’hémicycle des Nations Unies est de permettre aux acteurs et opérateurs de ce domaine d’échanger, de se rencontrer et de partager en direct, au niveau international le plus large. | |
Dialogues Interactifs de l’ONU et Droits de la Nature Les experts qui sont sollicités tous les ans par le Bureau de l’ONU en charge de l’initiative Harmony with Nature, échangent déjà aux niveaux national et continental (Europe, Amérique du Nord...) selon divers groupes de thématiques. Cette Conférence organisée en Décembre permet de travailler sur les résultats des Dialogues Interactifs de Haut Niveaux ayant eu lieu, et de préparer la matière à penser en vue des prochains Dialogues Interactifs. Celles et ceux qui désirent échanger et partager leurs idées, pratiques et solutions, au niveau mondial, se réunissent en fin d’année à la Conférence Annuelle Internationale organisée à l’ONU. |
Protection de la Nature / Personnalité Juridique de la Nature / Êtres Vivants / Développement Durable
Les nombreux organismes publics ou associatifs, et citoyen-ne-s, qui sont actifs dans le domaine des Droits de la Nature, se sont fédérés et organisés, au niveau mondial. Les grands acteurs mondiaux, les fédérations, et les acteurs spécifiques, s’organisent actuellement au niveau international et sont appelés à se rencontrer tous les ans en fin d’année, à la Conférence Internationale sur les Droits de la Nature, à l’ONU, à Genève.
Cet espace annuel de mise en commun permet aux acteurs du domaine de mettre en commun pratiques, enjeux, solutions, idées, besoins.
Votre Ressource Annuelle d’Echanges
Suite aux réunions nationales qui ont lieu localement dans chaque pays, cette Conférence Internationale à l’ONU permet aux acteurs de se mettre en concertation, ou de s’informer mutuellement, des progrès et des actions qu’ils mènent durant l’année, ou qu’ils ont en projet.
Les acteurs présents à cette Conférence sont :
- Acteurs locaux et régionaux des différents pays
- Acteurs thématiques, par disciplines
- Fédérations régionales ou nationales
- Fédérations thématiques, par disciplines
- Grandes Institutions des Droits de la Nature
- Associations de défenses et de protection de la Nature
- Ministères gouvernementaux (Environnement, Education, Recherche, Développement Durable…) et associations internationales de Ministères
- Journalistes spécialisés (juridique, sciences, environnement, éducation, développement durable…)
- Organismes de l’ONU (UNDP, UNEP…)
Les sujets qui sont à l’ordre du jour de cette année sont les axes du Programme de l’ONU pour l’Harmonie avec la Nature :
- Pour une Justice non anthropologique, et centrée sur la Terre
- Pour une Economie écologique
- Education pour un comportement naturellement respectueux de la Nature
- Sciences et Recherche intégrées et transversales (Holistic Science)
- Sciences Humaines pour les Droits de la Nature
- Philosophie et Ethique
- Arts, Media, Design et Architecture
- La Théologie et la Spiritualité face aux Droits de la Nature
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Programme Détaillé
Les échanges entre les parties prenantes de cette réunion ont eu lieu à la fois sous la forme de pitchs très dynamiques suivi de sous-groupes au sein desquels vous pouviez participer, et à la fois sous forme de Table-Ronde entre les intervenants, et bien entendu de débats avec l’audience de l’Assemblée.
Organisateur : ONG Objectif Sciences International, Genève
Président de Séance :
M. Thomas EGLI Directeur Général FORUM DE GENEVE aux Nations Unies : www.osi-genevaforum.org En savoir plus sur Thomas EGLI, Fondateur d’Objectif Sciences International, Dirigeant du FORUM DE GENEVE |
Co-Présidence :
M Colin ROBERTSON Lawyer-linguist Member of the Rights of Nature networks |
Mrs Doris RAGETTLI Founder Rights of Mother Earth : https://www.rightsofmotherearth.com/ |
Mrs Vanessa HASSON Lawyer Director of MAPAS (Methods to Support Environmental and Social Practices) : http://www.mapas.org.br/ |
Voici le Programme des 5 jours du FORUM DE GENEVE de Décembre 2020, dans lequel sont décrit les journées dédiées à la Conférence sur les Droits de la Nature pour la Paix et les Objectifs du Développement Durable.
Session d’Ouverture Officielle - Mardi 8 Décembre 09h00
Session organisée en partenariat avec Rights of Mother Earth, le Bureau Harmony With Nature de l’ONU et Objectif Sciences International.
- Points Clés
- Remarques sur la Situation en Cours
- Remarques de la part des Représentations Gouvernementales représentées
Présentations en cours de proposition pour 2020
Présentations Validées
Rights of Nature - Projects (Session 1/2) |
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Mardi 8 dec, 15h00-17h00 (Heure de Genève) |
Impact des investissements chinois au Kasai Oriental, cas de la SACIM ORAL PRESENTATION
Depuis mars 2013, le gouvernement congolais a signé un accord avec une société Anhui Foreign Economic Construction, Groupe de Corporation limite (AFECC) pour crée en joint-venture, une société mixte sino-congolaise dénommée SACIM (Société Anhui Congo d’Investissement Minier) où l’Etat congolais possède 50 % des actions et les 50 % restant sont détenues par la société chinoise AFECC pour l’exploitation des diamants dans la concession qui appartenait jadis à Société congolaise d’investissement minier (SCIM). Cet accord rencontre des difficultés dans son application en ce qui concerne les droits de l’homme en général, en particulier ceux des communautés locales.
En outre, le fonctionnement de la SACIM est tributaire à l’avènement problèmes environnementaux d’un part et d’autre part aux récurrents conflits sociaux internes au droit de travail et externe se rapportant aux droits des communautés locales impactées ou affectées par l’exploitation. Pour ce faire, les communautés se plaignent de la non prise en compte des droits qui leur sont reconnus par le code minier en rapport avec son développement, absence de la prise en compte de la responsabilité societale , l’avenir des générations futures hypothéquer. Concernant le social des travailleurs. Concernant les travailleurs, au delà des violations générales du code de travail, le droit syndical jusqu’aux heures de travail.
En plus, au chapitre de protection de l’environnement, la dégradation de sol est accélérée et ne permet pas le renouvellement de la végétation naturelle, intensifiant ainsi les méfaits du réchauffement climatique dans la zone, Ce qui a des impacts négatifs sur le plan sociocommunautaire et environnemental.
Par ailleurs, la crainte des communautés est fonction de la mauvaise expérience de gouvernance des sociétés extractives minières telles que la MIBA, la SACIM et autres. Les retombées de ce contrat d’exploitation minière conclut entre AFECC et RDC sont loin d’être mise en œuvre conformément à l’accord et sont en deçà aux résultats enregistrés par l’exploitation, ne garantissent pas les droits de communautés affectées ou impactées, dans une gestion opaque avec moins de traçabilités.
Il y’a lieu donc de proposer comme piste de solution :
- La relecture par SACIM de l’accord ainsi que les différentes lois nationales pour les appliquer,
- Reprendre les discussions avec les communautés et s’exécuter par rapport aux reconnus aux communautés dans le respect des procédures. En outre, prendre en compte les droits des travailleurs conformément à la loi,
- Faire respecter les mesures environnementales en maintenant la zone exploiter hors danger pour les générations futurs,
- S’efforcer au respect de mesures ITIE en rendant accessibles les informations essentielles avec la transparence.
Mr Dieudonné TSHIMPIDIMBUA, Democratic Republic of the Congo, www.cnongdrdc.org
Villes durables : mot de passe vert ORAL PRESENTATION
Pour arriver à des villes 100% résilientes, il est primordial d’être conscient de la nécessité d’un processus systémique Il existe un pilier qui a un rôle clé : l’innovation en matière de technologie et d’architecture, en conjonction avec la créativité de la construction de nouveaux codes comportementaux politiques et individuels. Sans innovation, toutes les facettes de ce processus révolutionnaire ne signifient rien si elles ne sont pas combinées à une forte volonté politique et à une distribution intelligente des ressources. Dans ce processus d’adaptation, l’éducation fournit des "esprits adaptatifs" capables de devenir un catalyseur de changements en réformant le système de manière holistique. C’est pourquoi la politique, l’économie, les finances et la société civile doivent s’unir dans un effort pour changer les habitudes et stimuler la créativité en faveur des esprits verts. Une réforme complète du système...
Mrs Mar. INTROINI, The sustainability reader, Spain, http://www.thesustainabilityreader.com
Création d’une ferme écologique équestre unique dans son concept avec un approche holistique ORAL PRESENTATION
Passionnée de mon cher pays la Haute-Loire et de cheval, en 2007 j’ai pris la décision de transformer un sol de bois dévastée par la tempête de 1999 en un lieu éco-éducatif et responsable.
Comment ? Et bien :
- En utilisant les matériaux présents sur le site bois, paille, chaux ...
- En réfléchissant sur une production visant l’autonomie : Tout ce qui est présent est utile
- En partant de la nature elle-même : le minéral (le bâtiment en paille et en chaux, récupération d’eau de pluie), le végétal (prairie, jardin en permaculture, assainissement à roseaux), l’animal (poneys poules, chèvres) chaque pôle nourrit l’autre et a un impact. Les déchets sont nourritures. L’objectif était de trouver l’équilibre sur tous les plans dans le fonctionnement de la ferme.
- En enseignant une équitation différente basée sur une meilleure connaissance de soi au travers de l’animal. Prendre conscience de ses émotions, le poney est le miroir de l’être humain (enfin ceux qui acceptent de relever le défi !!!). Des horaires de travail pour eux, des conditions ressemblant à leur milieu naturel vivant en troupeau avec une alimentation saine.
- En invitant les promeneurs et passionnés de nature à découvrir le fonctionnement de la ferme sur des parcours d’orientation à pieds ou à dos de poneys pour prendre conscience du fonctionnement éco-durable de l’exploitation
- En proposant de venir dormir au rythme de la nature en tipi ou en tente au milieu des poneys
- En mettant en place des projets éducatifs avec l’éducation nationale pour travailler tout au long de l’année avec les écoles et selon les saisons
La ferme est un microcosme dans l’équilibre fragile qui est notre nature. Plus on est proche de ce cycle naturel et respectueux plus on devient acteur responsable de notre vie et de notre planète.
Mrs Claire GRANGER, I.U.P.P.N., France
La question de la pollution des sols résolue grâce à l’agriculture biologique#2 : une recherche expérimentée sur la biodiversité des sols ORAL PRESENTATION
Selon l’étude de la question de la pollution des sols résolue par l’agriculture biologique#1, l’étude de cas de la Thaïlande (Pathawit et Siripen, 2019). Ce travail s’inscrit dans le cadre des projets "Bakery for tomorrow" et "ECO Bakery for Friendly Environments", qui se concentrent sur la production d’aliments sûrs, l’objectif "zéro faim" et un environnement sain pour soutenir le SDG 2030. Ces projets se concentrent sur la manière de conserver et de récupérer les sols détruits par l’utilisation de produits agrochimiques pour la plantation du riz. Les méthodes agricoles comme l’agriculture biologique et la rotation des cultures par la plantation de légumineuses pour les engrais organiques à la place.
Pour cette recherche, nous nous sommes concentrés sur l’étude de la biodiversité du sol, qui est la contribution de cette agriculture biologique, qui est essentielle à la production et à la productivité agricole durable, y compris pour nourrir le riz, comme la biodiversité de la macrofaune du sol. L’agriculture biologique utilise des légumineuses comme méthode de rotation des cultures pour la plantation du riz.
Les propriétés chimiques du sol, notamment l’échange cationique des propriétés organiques et physiques, l’humidité du sol et la dégradation organique, sont liées au nombre et au type de biodiversité de la macrofaune du sol. Nous avons constaté que l’indice de biodiversité le plus élevé était celui du phylum arthropoda de la famille des acariens oribatidae, ainsi que celui des acariens : Collemboly, Springtails, Caterpillars et Fourmis.
De l’étude de la diversité biologique de la faune dans le sol de la rizière de l’agriculture biologique par les légumineuses comme culture de corps. Il a créé la faune dans le sol, qui a été utile pour le riz dans le prochain corps. Il a fait et transformé la décomposition organique, l’échange de cations, effectué aux propriétés physiques du sol telles que l’augmentation de l’humidité du sol pour le taux de dégradation des objets organiques, l’ajustement des valeurs du pH, qui ont été liées à l’augmentation du nombre et du type de cette faune dans le sol.
Mots-clés : La question de la pollution des sols résolue grâce à l’agriculture biologique, la recherche sur la biodiversité des sols, la boulangerie de demain, la sécurité alimentaire, la recherche sur la faim zéro, les projets ECO Bakery for Friendly Environments, la faune de la biodiversité des sols issue de l’agriculture biologique.
Mr Pathawit CHONGSERMSIRISAKUL, Panyapiwat Institution of Management, Thailand, www.pim.ac.th
e-Fishency - Révolutionner la reproduction artificielle dans l’aquaculture et la conservation ORAL PRESENTATION
Nous unissons notre passion pour la vie aquatique et notre expertise scientifique pour améliorer les pratiques de reproduction artificielle. Nous sommes convaincus que la science peut aider l’homme et la nature à s’épanouir ensemble. Ensemble, nous aidons les gestionnaires à améliorer leurs pratiques de repeuplement afin de restaurer la santé de nos écosystèmes aquatiques. Nous voulons être aux côtés des producteurs de poissons qui veulent construire l’aquaculture de demain, en utilisant des principes évolutifs pour améliorer les rendements sans sélection artificielle. Ensemble, avec la science, nous avançons avec la nature, et non contre.
Mr Christian DE GUTTRY, Mr David NUSBAUMER ; University of Lausanne, Switzerland, https://www.e-fishency.ch/
La pédagogie Candide : une ouverture sur la Vie pour que la connaissance du monde animal conduise à une meilleure intelligence et une compréhension accrue inter espèces ORAL PRESENTATION
Par notre expérience durant six ans au cœur d’un groupe scolaire totalement unique en son genre, nous avons pu vérifier l’impact de la ronronthérapie sur la réduction du stress des élèves, l’augmentation de leur sentiment de bonheur et l’amélioration de leurs résultats scolaires.
Depuis notre dernière participation au Geneva Forum en décembre 2018, nous avons créé une nouvelle association : "l’intelligence animale au coeur de la pédagogie Candide", afin d’offrir au monde nos découvertes par le biais d’actions concrètes de créations d’écoles de haut niveau autorisant l’animal comme vecteur primordial d’intérêt, de curiosité et de passion.
Il ne s’agit surtout pas de se servir de l’animal comme d’un objet mais de partager l’espace pour que le petit d’Homme en devenir se reconnecte à cette intelligence animale et communique avec elle. C’est par la compréhension des besoins des espèces vivantes que l’Homme contribuera à protéger la Terre dans les urgences écologiques et climatiques que nous connaissons.
Désormais, nous avons choisi d’orienter notre activité vers ces pays moins chanceux que le nôtre, souvent situés sur d’autres continents, certaines que par l’instruction, la découverte et la rencontre physique avec l’animal, les enfants progressent dans leurs qualités innées d’amour, de respect et de tolérance pour le monde du vivant.
Mrs Céline BRUSA and Michèle BOURTON, Association ’l’intelligence animale au coeur de la pédagogie Candide’, France, http://www.lien-organisme.com
Réflexion et Mise en Œuvre dans un Monde Bouleversé : Gouvernance, Peuple et l’ Environnement ORAL PRESENTATION
Depuis 2009 ce programme d’OSI permet de transmettre des compétences transversales à des jeunes de 13 à 18 ans leur permettant d’améliorer leurs dons pour la prise de parole en public, à comprendre et exercer leurs qualité de leadership à travers un projet de leur choix, à mener des enquêtes sur des sujets proposés. Depuis 2014 la conscientisation aux Droits de la Nature et au écosystèmes liés à une problématique sont le terrain de leurs aventures. Je vais vous conter les aventures vécues en 2020.
Mrs Michèle EGLI-WACHS, Objectif Sciences International, France http://www.rencontres-excellence.com/
De la pandémie à l’harmonie : un essai ORAL PRESENTATION
La Pandore d’aujourd’hui a une nouvelle forme. Elle a pris la forme du nouveau coronavirus, qui a généré la maladie de Covid-19. Comme Pandora, il rouvre la boîte des maux de plus en plus couverts aujourd’hui par les distractions quotidiennes.
Pandora, avec le masque du nouveau coronavirus, émerge au moment où l’humanité était enclinée à choisir la voie dans laquelle elle négligerait sa condition humaine. L’humanité a été encline et peut donc, continuer à s’incliner à se déshumaniser de plus en plus par l’usage déformé de la technologie digitale et de l’intelligence artificielle, au point d’essayer de restreindre la libre expression des « sens » à travers la hyper vigilance, et se leurrer avec l’existence de la vie au-delà de la Nature.
Avant la pandémie, il y avait déjà un fort mépris du potentiel infini de la vie et de l’intelligence comme condition d’être humain, avec la capacité de « lire entre les lignes » : comprendre, discerner et faire des choix conscients.
La pandémie de Covid-19, le nouveau masque de Pandore, met en lumière les conflits les plus cachés de l’existence humaine. Cela nous oblige à rentrer chez nous. À la maison intérieure ; à la maison où nous vivons ; à la Terre Mère, notre maison commune, et à notre maison cosmique.
Elle nous montre les chemins qui mènent à nos racines ancestrales et à la vie en communauté. Elle annonce le triomphe de la fraternité, de la coopération et de la solidarité sur l’égoïsme et la compétitivité. Elle apporte des problématiques telles que le besoin de l’État, combiné avec les limites de sa souveraineté et de son organisation sociale en communauté.
Elle nous place à des carrefours que nous ne voulons pas voir, comme entre soi-même et les autres, entre nationalisme et mondialisation, au point de révéler le conflit sous-jacent aux conflits : le choix entre Eros et Thanatos, entre la vie et la mort.
Ce conflit devient plus évident dans le faux dilemme entre l’économie et la vie et dans le drame du choix de Sofia, vécu par les professionnels de santé, contraints de sélectionner quel patient recevra des soins médicaux, insuffisants pour tous.
Avec le dévoilement des conflits enfouis, le « Coronamonde », une nouvelle boîte de Pandore, apporte aussi l’espoir... Espoir qu’à l’avenir, chaque être et l’humanité se réveilleront du voile de l’illusion .
Puissions-nous, dans la pandémie actuelle, nous libérer du monde des divers enclos dans lesquels nous avions choisi de vivre avant la pandémie. Puissons-nous avoir confiance pour suivre des voies nouvelles et plus humaines. L’isolement social représente les fins de ce monde auto-créé. Il met en évidence des bouleversements profonds et montre la possibilité d’une réinitialisation des modes de vie et de la co-création d’un nouveau monde, où tous les êtres peuvent avoir des droits et vivre en harmonie. Un monde post-pandémique où les conflits découverts par elle peuvent être surmontés par l’humanité, où chaque être peut atteindre la vie en plénitude et où tous les êtres, humains et non-humains, sont des sujets de droit. La pandémie du nouveau coronavirus, en provoquant un arrêt brutal dans le monde, permet à de nombreuses personnes de l’établir comme un jalon pour une vie en harmonie avec la Nature, comme le préconise le programme Harmony with Nature des Nations Unies (www.harmonywithnatureun.org) .
Mrs Germana de Oliveira MORAES, Federal University of Ceará, Brazil, http://www.ufc.br
La Nature avec un N majuscule ORAL PRESENTATION
Ce n’est pas un hasard si dans les documents du programme Harmonie avec la nature des Nations unies, publiés en anglais, espagnol, français, russe, mandarin et arabe, Nature est écrit en majuscules.
Les noms propres par règle grammaticale s’écrivent avec une majuscule initiale. De cette façon, l’identité et l’importance sont attribuées au candidat, ce qui souligne sa signification et permet de lui attribuer un nom spécifique.
Dans un contexte qui a comme paradigme une vision centrée sur la Terre, désigner la Nature comme son propre nom renforce la cause de ce Programme des Nations Unies pour la reconnaissance légale des mêmes droits entre tous les êtres de la Nature.
La nature, notre mère la Terre, non pas comme un objet ou une propriété, mais comme un sujet de droit doté d’une personnalité juridique, dont la valeur intrinsèque est reconnue dans tous les rapports du programme Harmonie avec la nature des Nations unies, doit être représentée par le mot Nature écrit avec un N majuscule.
L’organisation éducative Farias Brito soutient cette cause et adhère pleinement à la proposition du Manifeste de l’Harmonie publié au Brésil en juin 2020 (http://files.harmonywithnatureun.org/uploads/upload943.pdf) d’orthographier, en portugais, Nature avec N majuscule initiale. C’est pourquoi, le même 5 juin 2020, Farias Brito a lancé la "Campagne Nature avec un N majuscule".
La campagne "Nature avec un N majuscule" a été développée au Brésil avec des professionnels de la littérature et de la linguistique, des professeurs, des grammairiens, des philologues, des écrivains, des journalistes, des publicitaires, des traducteurs, des correcteurs, des institutions littéraires et linguistiques, des académies littéraires, des académies de langue portugaise, des académies de rhétorique et d’autres représentants du monde universitaire et de la société civile.
L’objectif, les actions et les plans de la "Campagne Nature avec un N majuscule" seront présentés sur vidéo, avec l’intention de sensibiliser également les autres nations du monde à la cause des Droits de la Nature et, en particulier, à l’orthographe du mot Nature, en tant que nom propre, avec la lettre initiale N en majuscule.
Il est déjà possible de vérifier l’orthographe du terme en tant que nom propre dans les publications des documents du programme HwN UN, publiés simultanément en anglais, espagnol, français, russe, mandarin et arabe.
Une petite modification, mais avec une grande valeur symbolique : changer une lettre pour certifier un changement de la vision du monde par rapport à la Nature et aux droits défendus par le programme.
Valoriser la Nature devrait être une règle. Grammaire et comportement.
Mrs Danielle Cabral, ORGANIZAÇÃO EDUCACIONAL FARIAS BRITO, Brazil, https://www.fariasbrito.com.br/
Rights of Nature - Law (Session 2/2) |
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Mardi 8 dec, 18h00-20h00 (Heure de Genève) |
Les droits de la Nature, la représentation de la Nature en droit, quelques réflexions ORAL PRESENTATION
Cette présentation réfléchit à la représentation de la Nature. Elle commence par l’observation que nous détruisons nos systèmes de support de vie, mais il n’est pas trop tard si nous agissons vite. Nous devons mettre la nature et La Terre mère au centre. COVID-19 démontre que la santé prime sur la richesse. Un élément important concerne la représentation de la nature par les humains.
Cette présentation réfléchit à la conceptualisation de la Nature, que ce soit la nature sauvage, ou autre, et elle pose la question des droits de chaque être dans la Nature. La Nature doit être vu comme un participant dans les textes juridiques, comme acteur, sujet et partenaire. Des partenariats humains-nature ont toujours existé ; pensons à l’agriculture et l’horticulture. Les semences sont au centre de la vie et il existe la vision industrielle et la vision de la Nature à travers la diversité des populations. La Nature doit être représentée par des humains dans les textes juridiques, et il existe plusieurs façons d’y arriver. Cependant l’argent et le financement sont cruciaux. La question clé est de savoir s’il existe la volonté politique d’agir.
Mr Colin ROBERTSON, Personal Researcher, Luxembourg
Pétition demandant à l’ONU d’adopter une Déclaration des droits de la Nature ORAL PRESENTATION
Nous travaillons sur une pétition globale, demandant à l’ONU d’adopter une déclaration universelle des droits de la Terre Mère pour compléter la Déclaration des droits de l’homme. Ce faisant, l’ONU reconnaîtrait la Terre Mère et la Nature comme une entité vivante, qui est la source de toute vie, plutôt que d’être traitée comme une ressource pour l’économie. Une première étape de mise en œuvre proposée est que la nature doit être incluse dans tous les systèmes juridiques nationaux en tant qu’entité détentrice de droits ayant qualité juridique devant les tribunaux. Vous pouvez trouver la pétition ici : www.RightsofMotherEarth.com.
Ms Doris RAGETTLI ; Rights of Mother Earth, Switzerland, https://www.RightsofMotherEarth.com/
Du droit de l’environnement aux droits de la mère terre (du paradigme environnementalisme-durabilité à l’harmonie avec la nature) ORAL PRESENTATION
Cet article entend exposer la transition de paradigme du droit de l’environnement depuis son émergence, en tant qu’attitude critique envers le développementalisme, succédée par la tentative d’égaliser le concept de développement durable jusqu’au changement le plus récent vers l’écocentrisme, dans le cadre du programme Harmonie avec la nature des Nations Unies et la perspective de publier la Déclaration internationale des droits de la Terre Mère, de la Pachamama ou de la Nature. Ces trois phases seront analysées en trois sauts de 20 ans (1972-1992-2012) : de l’émergence de la pensée écologiste, avec un point de repère lors de la 1ère Conférence des Nations Unies sur l’environnement, en 1972 ; l’idée de durabilité avec un repère consolidé en 1992 à Rio-92 ; et l’écocentrisme avec sa reconnaissance à Rio +20 et la mise en œuvre du programme des Nations Unies, Harmonie avec la nature « Harmonie avec la nature » (www.harmon monywithnatureun.org) Outre les jalons des documents internationaux, les aspects culturels seront abordés, principes scientifiques, politiques et juridiques qui sous-tendent ces transformations, éclairant les points clés pour la compréhension et la diffusion du nouveau paradigme juridique « Harmonie avec la nature » dans la théorie brésilienne du droit de l’environnement. Pour cette analyse sera utilisée une méthodologie qualitative d’analyse de documents internationaux, la théorie des principaux penseurs et quelques actions de mouvements qui alimentent l’évolution de la pensée environnementale.
Mrs Geovana FREIRE and Germana de Oliveira MORAES, UFC - Universidade Federal do Ceará, Brazil, www.ufc.br
Reconnaître les droits de la nature au niveau de l’UE : pistes de travail ORAL PRESENTATION
Comment les droits de la Nature pourraient-ils être mis en œuvre dans le cadre du droit de l’Union européenne ? Comment l’Union européenne peut-elle garantir ses objectifs et ses valeurs économiques, démocratiques et sociales dans un monde naturel qui s’effondre ?
En tant que membre des Verts/ALE au Parlement européen, je présenterai le travail que je fais au niveau de l’UE pour œuvrer à une reconnaissance européenne des droits de la Nature, et je présenterai pourquoi il est crucial de travailler au niveau de l’UE pour reconnaître les droits de la Nature.
Je présenterai l’initiative que j’ai récemment lancée, avec le soutien du groupe des Verts/ALE, pour travailler, avec tous les acteurs de l’UE, institutionnels ou de la société civile, à la reconnaissance des droits de la Nature, en discutant des limites et des opportunités de cette reconnaissance, et de la manière d’adapter le concept dans le contexte de l’UE. Grâce à des travaux de recherche et à une série de conférences, nous avons déjà réuni des milliers de personnes dans cette discussion.
Globalement, le but de ma présentation sera d’identifier les principaux enjeux autour d’une reconnaissance européenne des droits de la nature, le rôle du Parlement européen dans ce processus crucial, et mes perspectives pour l’avenir de cette initiative.
Mrs Marie TOUSSAINT, European Parliament, France, https://www.marietoussaint.eu/
L’émergence de la jurisprudence de la terre en Afrique ORAL PRESENTATION
Dans toute l’Afrique, un réseau de praticiens de la jurisprudence de la Terre accompagne les communautés traditionnelles et indigènes dans la renaissance et l’amélioration de leurs systèmes de gouvernance coutumiers centrés sur la Terre. Au Kenya, en Ouganda, au Bénin, en Afrique du Sud, au Zimbabwe, en Éthiopie et au Cameroun, les communautés font revivre les connaissances et les pratiques traditionnelles, restaurent les sites naturels sacrés et les rituels associés, rétablissent la diversité des semences indigènes et la souveraineté alimentaire, et renforcent les systèmes de gouvernance écologique dérivés des lois de la Terre. Ces initiatives menées par la société civile pour rétablir une gouvernance centrée sur la Terre sur le continent sont fondées sur les riches traditions juridiques et le patrimoine culturel indigène de l’Afrique et inspirées par la jurisprudence de la Terre - une philosophie juridique et un cadre éthique conçus par l’éco-théologien Thomas Berry à la fin du XXe siècle.
Cette présentation explorera l’émergence de la jurisprudence de la Terre en Afrique, à la fois innovante et ancienne, radicale et enracinée : une renaissance et une amélioration des traditions humaines ancestrales, centrées sur la Terre, offrant une nouvelle orientation avec laquelle le continent pourrait naviguer vers un avenir florissant et durable.
Mrs Carlotta BYRNE, The Gaia Foundation, United Kingdom, https://www.gaiafoundation.org
Droits de la Nature : L’Appel du Rhône ORAL PRESENTATION
L’Appel du Rhône est une initiative citoyenne, populaire et transnationale pour demander la reconnaissance d’une personnalité juridique au fleuve Rhône.
L’association id·eau, imagination durable pour l’eau douce est convaincue que le droit de la Nature à maintenir la vie sur Terre est un préalable à celui de l’humanité. Faire prendre conscience au plus grand nombre que l’humanité dépend des fonctions vitales de la Terre et tout particulièrement de son eau douce (ressource essentielle, recyclable mais pas inépuisable), est une nécessité. Pour nous et la génération à venir.
Appeler à la reconnaissance d’une personnalité juridique du Rhône c’est demander une modification des droits actuels français et suisse et participer à son évolution pour un droit d’anticipation et de protection.
Chaque année, à travers la planète, pour permettre à l’humanité de répondre à des défis écologiques toujours plus alarmants, davantage d’écosystèmes, d’espèces animales ou végétales se sont vus dotés de la personnalité juridique visant à protéger nos ressources vitales des menaces dévastatrices. Au cours des dix dernières années, plusieurs de ces actions ont déjà permis à des fleuves et cours d’eau de se voir attribuer un statut juridique, parmi lesquelles :
- La rivière Vilcabamba, en Equateur (2011)
- La rivière Atrato, en Colombie (2016)
- La rivière Whanganui, en Nouvelle-Zélande (2017)
Ces décisions ont eu un impact légal décisif.
Notre démarche est populaire. Elle s’appuie sur la signature d’un Appel, des rencontres publiques et événements artistiques et vise à une prise de conscience collective pour qu’elle se mue en pression citoyenne et réveille les opinions. Au travers de l’Appel du Rhône des scientifiques, des entrepreneur·e·s, des associations, des organisations, des artistes des Hommes et des Femmes se mobiliseront autour d’événements gratuits.
Jouer notre rôle en tant qu’association, c’est sensibiliser, expliquer, présenter de nouveaux récits communs et proposer des actions concrètes. Fédérer les énergies, encourager l’action afin de décider ensemble comment changer notre quotidien pour préserver cette ressource essentielle, l’eau douce au travers d’un fleuve transnational : le Rhône.
L’Appel du Rhône c’est à la fois, donner la possibilité au fleuve de défendre son intégrité et de se prémunir des agressions et également, un véritable outil pour défendre nos droits fondamentaux et les conditions d’existence des générations futures.
Mr Frédéric PITAVAL, Association id·eau, imagination durable pour l’eau douce, Switzerland, www.id-eau.org
Les droits de l’eau/l’homme au-delà de l’humain ? Ontologies autochtones de l’eau, rencontres plurilégales et traduction interlégale ORAL PRESENTATION
Dans quelle mesure le droit international des droits de l’homme peut-il s’attaquer aux réalités plurilégales de l’eau ? C’est la question centrale du projet de recherche de 5 ans intitulé "RIVERS - Eau/droits de l’homme au-delà de l’humain ? Les ontologies autochtones de l’eau, les rencontres plurilégales et la traduction juridique", soutenu par une subvention de démarrage du Conseil européen de la recherche (ERC) (2019-2024), développé à l’Université Carlos III de Madrid (Espagne). Ce projet, qui réunit l’anthropologie juridique et les droits de l’homme, s’attaque à l’une des questions les plus pressantes de ce siècle : la relation entre l’homme et la nature, mais ne tient pas pour acquis ce qu’est l’eau.
CRIVERS s’attaque à deux objectifs fondamentaux étroitement liés : 1) analyser les différentes manières de connaître et de se rapporter à l’eau et à la vie parmi les peuples indigènes et leur compréhension de sa violation (potentielle) par les projets d’extraction ; 2) discuter des contributions, des défis et des pièges de la traduction juridique des différentes natures d’eau dans les rencontres plurilégales aux niveaux national et international. RIVERS développera une analyse multi-sites et des études de cas empiriques dans quatre contextes : Le Guatemala, la Colombie, le Népal et le système de protection des droits de l’homme des Nations unies. Sous l’angle du pluralisme juridique, cette analyse mettra en évidence les réalités politiques et juridiques concurrentes de l’eau qui remettent en question les conceptions dominantes du monde moderne. RIVERS sera le pionnier de nouvelles façons de penser l’eau au-delà des clivages modernes entre "nature" et culture, en fournissant des indices sur les voies futures de reconceptualisation des droits de l’homme.
Ms Lieselotte VIAENE ; ERC RIVERS project, University Carlos III de Madrid, Spain ; https://rivers-ercproject.eu/
L’affaire Terra Mirim et le droit d’être de la Terre : Nature et droits de l’homme dans une perspective décoloniale ORAL PRESENTATION
Concernant le contexte politique instable et précaire du Brésil, il est essentiel de réaliser que, même avec la fin du colonialisme (1500 - 1822), les structures de domination coloniale persistent au sein des États indépendants d’Amérique latine, déguisées par des rapports de force et des stratégies discursives présentées comme neutres et universalistes - ce qu’on appelle la colonisation (Quijano). C’est dans le cadre du processus décolonial en cours et dans un contexte brésilien complexe qu’une initiative novatrice voit le jour (1992) : Terra Mirim, une communauté chamanique durable, et sa fondation communautaire, Terra Mirim Foudantion - Centre de lumière (FTM-CL). Fruit du patrimoine culturel brésilien riche et diversifié, Terra Mirim vient répondre à des appels urgents "à échelle humaine" et relever des défis et des objectifs mondiaux. À l’heure actuelle, elle est menacée.
Il est fondé sur le sauvetage de la tradition spirituelle autochtone ancestrale, le chamanisme de la déesse mère et la lignée des quatre éléments sacrés (réalisé par XamAM, Alba Maria). Construisant des ponts entre les civilisations pour répondre aux défis contemporains, Terra Mirim vise à permettre, stimuler et collaborer à l’éveil de l’humanité à sa réalité naturelle et cosmique, en semant les graines du "développement communautaire durable" sur son territoire et dans d’autres endroits au Brésil et dans le monde. Au cours de ses 28 années d’existence, Terra Mirim s’est consacrée, sur différents fronts, à promouvoir la durabilité par une culture transformatrice, en harmonie avec la nature, de la guérison humaine comme voie de rééquilibrage planétaire et, dans cette trajectoire, elle a tracé les lignes d’une citoyenneté environnementale authentique et libertaire, une citoyenneté planétaire.
Son siège est situé à Bahia, où l’histoire moderne/coloniale du Brésil a commencé. Il fait partie d’une zone environnementale protégée (APA Joanes-Ipitanga) - responsable de 40% de l’approvisionnement en eau de la zone métropolitaine de Salvador (RMS), la capitale de Bahia. Terra Mirim est situé dans la zone restante de la forêt atlantique (moins de 7 % de la forêt d’origine), un point chaud de la planète, source d’une très riche biodiversité, et aussi, dans l’un des plus grands aquifères du Brésil - l’aquifère de São Sebastião. Les principaux axes économiques et industriels de l’État de Bahia et le plus grand complexe industriel du Sud global (Pôle industriel de Camaçari - PIC) sont situés autour de celui-ci. Son territoire reflète les complexités, les défis historiques et structurels existant dans le RMS, un niveau élevé d’inégalité dans la distribution des revenus et l’accès aux droits fondamentaux et humains.
Aujourd’hui, le FTM-CL est un laboratoire vivant de la vie en harmonie avec la Nature. Les actions multidimensionnelles promues par la FTM-CL tissent un réseau de solidarité et de citoyenneté environnementale qui fécondent le rêve de faire des droits de l’homme et de la nature une réalité et, de la gestion socio-environnementale une gestion démocratique et participative. C’est un exemple d’innovation, d’action locale et de solutions basées sur la nature. Il démontre, à travers son histoire, comment les établissements durables et les fondations communautaires sont des éléments clés pour la transition nécessaire. Cependant, le territoire est fortement menacé. Nous avons été confrontés à diverses luttes qui ont conduit à une aggravation des situations de risque. La santé de l’environnement est menacée, les leaderships sont menacés dans leur intégrité matérielle et immatérielle, etc. (Binho do Quilombo, leader d’une communauté indigène Quilombola a été assassiné pendant le mouvement social actif contre les projets qui veulent être mis en œuvre sur le territoire).
Tirés de notre contexte local et confrontés à nos défis mondiaux communs, nous comprenons que dans Harmony nous pouvons tisser des voies de soutien et de coopération internationale véritablement efficaces. En défendant et en investissant au-delà des frontières pour garantir nos droits fondamentaux de l’homme et de la nature, nous comprenons que nous sommes un, la nature et nous. Il est temps de semer les véritables changements transformateurs que nous voulons récolter à l’avenir. Cela peut se faire par une coopération engagée pour la protection et la sécurité des communautés et des initiatives comme Terra Mirim (diversité, communautés indigènes et locales). Répandues dans le monde entier, elles sont des centres de lumière/information, des points de culture, des semences diverses qui, en ce moment, vivent ou revendiquent le droit de vivre en harmonie avec la nature. En sauvegardant le droit de ces graines à exister et à prospérer, nous pouvons permettre de garantir des voies par lesquelles la vie peut se régénérer, en nous et à l’extérieur de nous.
Il s’agit de créer des moyens efficaces pour garantir les droits de l’homme et de la nature en tant que priorité à l’ordre du jour mondial. Il s’agit d’un droit de l’homme (qui reste à reconnaître) à vivre en harmonie avec la nature, à vivre connecté en harmonie avec la réalité et non à une déviation qui a été semée par la manipulation et la violence, imposée sur la base de la négation des droits fondamentaux de l’homme.
Les États peuvent tomber, les guerres peuvent nous déchirer, les lois internes et internationales peuvent échouer et disparaître... mais, comprendre scientifiquement que la nature est souveraine et intégrer ces connaissances dans nos vies, sont des étapes fondamentales auxquelles nous devons faire face en ce moment. C’est le rôle de l’homme de vivre en harmonie avec les lois de la nature, de la laisser s’épanouir, de la laisser être... afin que nous puissions vivre pleinement nos potentialités. Si nous ne pouvons imposer cela à personne, pouvons-nous garantir le droit à ceux qui luttent pour le défendre afin qu’il puisse s’épanouir et répandre dans le temps l’accès à la Matrice Naturelle à tous ? Il est temps de semer la libération humaine. Croyez-le, nous pouvons le faire.
C’est une invitation.
Ms Dahvii SHIVA ; Terra Mirim Foundation - Centre of Light, Brazil ; www.terramirim.org.br
Comment nous représentons-nous les plantes ? Implications pour l’évolution et la mise en œuvre de la législation internationale ORAL PRESENTATION
(Droits d’auteurs : Michèle PERRIN-TAILLAT)
Comment représentons-nous les plantes dans les textes législatifs ?
Outre les représentations verbales, diverses et variées, dont le contexte détermine le sens, on a de plus en plus recours à des représentations digitalisées (ISN) qui ne sont pas sans faire problème lorsqu’il s’agit de négocier ou de mettre en place des réformes nécessaires.
La phyto-législation a des implications directes sur le bien-être et la santé des êtres humains, en particulier pour assurer une alimentation saine et suffisante partout dans le monde. Elle concerne les trois piliers des Nations unies : les droits de l’homme, la paix et le développement.
Comment adopter un discours inclusif qui respecte à la fois les plantes et le droit qu’a tout être humain de participer aux affaires qui le concerne ? Telle est la question que nous devons nous poser si l’on veut éviter qu’une minorité ne s’approprie la parole de tous.
Ms Michèle PERRIN-TAILLAT, France
"Wild Law" - Rendre les lois environnementales plus éco-centrées et moins anthropocentriques ORAL PRESENTATION
Malgré l’augmentation du développement des lois et de la législation environnementales dans de nombreuses juridictions au cours des décennies, et l’existence de nombreuses lois environnementales qui ont été promulguées pour protéger la nature et les systèmes écologiques, il y a toujours un impact négatif et une destruction généralisée et globale sur l’environnement mondial, entraînant une perte rapide d’espèces et des dommages irréparables, nonobstant le fait qu’il y a maintenant une diminution de la protection environnementale réelle.
Les lois environnementales n’ont pas réussi à protéger l’environnement parce qu’elles sont principalement basées sur un raisonnement anthropocentrique plutôt que sur une perspective plus éco-centrée. Le concept de Wild Law repose sur l’idée que tout ce qui se trouve dans la nature et les écosystèmes est lié et doit être respecté et protégé pour sa propre valeur intrinsèque, et pas seulement pour le bénéfice des intérêts humains. En mettant en œuvre une éthique de droit sauvage dans la législation environnementale, un nouveau système de protection de l’environnement peut et doit être mis en œuvre pour améliorer le bien-être de notre planète et, en fin de compte, le nôtre. Il s’agit d’une approche radicale, mais essentielle pour atténuer la destruction écologique continue.
Comme les lois environnementales actuelles sont principalement structurées selon une vision anthropocentrique du monde, l’intérêt humain est considéré comme primordial, étant placé fermement et de manière centrale dans cette vision du monde. Cela a eu un impact négatif sur l’environnement, les animaux et la nature. Il est maintenant temps de repenser cette position et de considérer le concept de Wild Law au sein de la législation environnementale afin de donner à la nature le droit d’exister pour son propre bénéfice et pas seulement pour le bénéfice de l’intérêt humain. Cette présentation fournira quelques études de cas et des exemples de la manière dont cela est réalisé.
Ms Julie Elizabeth BOYD, United Kindgom
Anthropocentrisme et écocentrisme dans la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme ORAL PRESENTATION
Au cours de cette présentation, j’analyserai la présence de l’argument anthropocentrique et écocentrique dans la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme relative aux questions environnementales. À cet effet, il présente tout d’abord le contenu de ces deux approches. Parallèlement à ce qui précède, elle répète les arguments en faveur de l’incorporation d’une approche écocentrique des droits de l’homme. Avec ce cadre théorique, il identifie quatre étapes dans la jurisprudence de la Cour. Ces étapes montrent la transition progressive de l’anthropocentrisme à l’écocentrisme dans ses réflexions sur les droits de l’homme. Enfin, les résultats de l’analyse offrent un éclairage sur le développement possible du droit à un environnement sain en tant que droit autonome dans le système interaméricain.
Mr Digno José MONTALVAN ZAMBRANO ; Research Group on Law and Justice (Uc3m), Spain
L’écocide en tant que crime international - mise à jour sur le processus ORAL PRESENTATION
Inclure l’écocide, les dommages massifs et la destruction de la nature, comme crime international à la Cour pénale internationale de La Haye a été proposé par Polly Higgins il y a dix ans. L’année dernière a vu une augmentation incroyable de l’intérêt pour cette idée, avec des acteurs comme le pape, le président français Macron, le gouvernement belge et le mouvement syndical suédois qui ont exprimé leur soutien. Un groupe d’experts composé de juristes internationaux de haut niveau vient d’être constitué pour rédiger une définition de l’écocide. Une présentation des derniers développements.
Ms Pella THIEL, End Ecocide Sweden /Rights of Nature Sweden, Sweden, www.endecocide.se
L’application des principes du constitutionnalisme latino-américain dans la gestion du conflit : la nature en tant que victime des conflits armés. ORAL PRESENTATION
La constitution du Venezuela est considérée comme le point de départ du nouveau constitutionnalisme latino-américain, suivie des constitutions équatorienne (2008) et bolivienne (2009). L’analyse du paradigme du buen vivir comprend ainsi une vision inclusive harmonieuse des axes politiques, juridiques, économiques et environnementaux, qui peuvent contribuer au changement du contexte d’exclusion sociale et d’exploitation irrationnelle de la nature par l’homme.
De ce fait, ce nouveau constitutionnalisme présente un développement de la notion de protection environnementale à travers le droit et complète dans ce sens des déclarations universelles telles que la Convention de Stockholm de 1972. A titre d’exemple, la Constitution équatorienne confère à Pachamama le respect intégral de son existence et le maintien et la régénération de ses cycles vitaux, de sa structure et de ses procès d’évolution (article 71) ; le développement durable en tant que devoir de l’État(article 3, point 5) ; et la participation de la population en tant que protectrice de la nature (article 74).
Au-delà de promouvoir l’inclusion de tous les peuples dans une logique de participation et d’intégration, les innovations constitutionnelles latino-américaines comprennent aussi, dans le même niveau d’importance, la nature en tant que sujet qui a le droit à un traitement digne et à sa protection.
Dans le cas de la Colombie, le pays qui a souffert plus de 50 ans de conflit avec les FARC-EP a récemment reconnu la nature en tant que victime des conflits armés. Notre travail de recherche analysera la protection du patrimoine naturel dans le cadre de la gestion des conflits et de l’après-conflit prenant le cas colombien comme exemple. Pour cela, et à travers le regard de l’anthropologie juridique, nous étudierons l’affaire 02 de la Justice Spéciale pour la Paix (En espagnol Justicia Especial para la Paz – JEP, c’est un mécanisme colombien de justice transitionnelle) qui traite la nature en tant que victime des conflits armés et l’importance de la protection du patrimoine naturel pour la réconciliation et l’établissement d’une paix stable et durable dans les territoires colombiens de Tumaco, Ricaurte y Barbacoas, connus pour avoir une population majoritairement indigène, afrocolombienne et paysanne.
Le statut de victime accordé à la nature dans ces territoires change la façon de traiter le patrimoine naturel ainsi que la façon de voir la justice transitionnelle et la réconciliation entre acteurs armés et victimes (qui dans ce cas s’élargit aussi aux êtres non-humains) durant le post-conflit. Il s’agira d’une analyse des enjeux de la participation sociale et étatique dans la réconciliation entre humains (victimes et agresseurs) et non-humains (la nature, le patrimoine naturel) dans le cadre des conflits armés.
Mrs Alice BRITES OSORIO, Université de Limoges, France, http://www.theses.fr/s190126
L’économie de Francesco - une nouvelle économie pour un nouveau monde dans le respect des droits de la nature ORAL PRESENTATION
Du 26 au 28 mars 2020, la ville d’Assise a accueilli The Economy of Francesco, un événement international en ligne et de présence destiné aux jeunes économistes, entrepreneurs et faiseurs de changement engagés dans la réflexion et la pratique d’un type d’économie différent. L’invitation à participer est venue directement du Pape François, qui a publié une lettre dans laquelle il invitait à la ville de Saint-François, symbole d’humanisme et de fraternité, de jeunes économistes et entrepreneurs du monde entier, sans distinction de croyance ou de nationalité, à initier avec eux un processus de changement global afin que l’économie d’aujourd’hui et de demain soit plus juste, inclusive et durable, sans laisser personne derrière. L’événement a été organisé par un comité composé du diocèse d’Assise, du conseil municipal d’Assise, de l’Institut séraphique d’Assise et de l’économie de communion.
L’événement destiné à discuter des problèmes les plus complexes du monde actuel, de la sauvegarde de l’environnement à la justice pour les pauvres, nécessitent un engagement courageux pour repenser les paradigmes économiques de notre temps. Dans la Lettre encyclique Laudato si’, le Saint-Père a rappelé que tout est intimement lié et que la Terre est notre "maison commune", et a donc lancé un appel pour la défendre, ainsi que toute l’humanité qui habite la Terre.
Il nous a mis en garde contre l’exploitation imprudente des ressources et les politiques à courte vue qui visent un succès immédiat sans perspectives à long terme. À partir de l’exemple de saint François, il est donc nécessaire de reconstruire une nouvelle écologie intégrale, inséparable du concept de bien commun.
En tant que membre expert de la plate-forme Harmonie avec la nature, nous avons été acceptés en tant que senior, pour participer à la réunion afin d’offrir la connaissance des droits de la nature pour contribuer aux jeunes débats. Voir le moment principal des contributions dans cette vidéo : https://youtu.be/TLWtxexOwb0
Ainsi, le premier principe inscrit dans le rapport final est la reconnaissance que "les grandes puissances mondiales et les grandes institutions économiques et financières ralentissent leur course pour laisser la Terre respirer. COVID nous a tous fait ralentir, sans avoir choisi de le faire. Quand COVID sera terminé, nous devrons choisir de ralentir la course effrénée qui étouffe la terre et les plus faibles qui vivent sur terre".
Nous devons donc inclure ce résultat étonnant dans le cadre du développement de la reconnaissance des droits de la nature dans le monde entier.*
Voir la déclaration finale et l’engagement commun :
"Nous, jeunes économistes, entrepreneurs et faiseurs de changement du monde, convoqués à Assise par le pape François, en l’année de la pandémie COVID-19, voulons envoyer un message aux économistes, entrepreneurs, décideurs politiques, travailleurs et citoyens du monde, pour leur transmettre la joie, les expériences, les espoirs et les défis que nous avons acquis et rassemblés en cette période en écoutant nos peuples et nos cœurs. Nous sommes convaincus qu’un monde meilleur ne peut être construit sans une meilleure économie et que l’économie est si importante pour la vie des peuples et des pauvres que nous devons tous nous en préoccuper.
C’est pourquoi, au nom des jeunes et des pauvres de la Terre, nous le demandons :
1 - Les grandes puissances mondiales et les grandes institutions économiques et financières ralentissent leur course pour laisser la Terre respirer. COVID nous a tous fait ralentir, sans avoir choisi de le faire. Lorsque COVID sera terminé, nous devrons choisir de ralentir la course effrénée qui étouffe la terre et les plus faibles qui vivent sur terre ;
2 - Que le partage mondial des technologies les plus avancées soit activé afin que la production durable puisse également être réalisée dans les pays à faible revenu ; et que la pauvreté énergétique - source de disparité économique, sociale et culturelle - soit surmontée pour parvenir à la justice climatique ;
3 - Que le thème de la gestion des biens communs (en particulier des biens mondiaux tels que l’atmosphère, les forêts, les océans, les terres, les ressources naturelles, tous les écosystèmes, la biodiversité et les semences) soit placé au centre des programmes des gouvernements et de l’enseignement dans les écoles, les universités et les écoles de commerce du monde entier ;
4 - Les idéologies économiques ne doivent plus jamais être utilisées pour offenser et rejeter les pauvres, les malades, les minorités et les personnes défavorisées de toutes sortes, car la première réponse à leur pauvreté est de respecter et d’estimer chaque personne : la pauvreté n’est pas une malédiction, elle n’est que le malheur, et elle n’est certainement pas la responsabilité de ceux qui sont pauvres ;
5 - Le droit à un travail décent pour tous, les droits de la famille et tous les droits de l’homme soient respectés dans la vie de chaque entreprise, pour chaque travailleur, et garantis par les politiques sociales de chaque pays et reconnus dans le monde entier par une charte convenue qui décourage les choix commerciaux basés uniquement sur le profit et fondés sur l’exploitation des mineurs et des plus défavorisés ;
6 - Que les paradis fiscaux soient abolis immédiatement dans le monde entier, car l’argent déposé dans un paradis fiscal est de l’argent volé à notre présent et à notre avenir et qu’un nouveau pacte fiscal soit la première réponse au monde post-COVID ;
7 - de nouvelles institutions financières soient créées et que les institutions existantes (la Banque mondiale, le Fonds monétaire international) soient réformées dans un sens démocratique et inclusif pour aider le monde à se remettre de la pauvreté et des déséquilibres produits par la pandémie ; que la finance durable et éthique soit récompensée et encouragée, et que la finance hautement spéculative et prédatrice soit découragée par une taxation appropriée ; que les sociétés et les banques, en particulier les grandes banques et celles qui sont mondialisées, introduisent dans leur gouvernance un comité d’éthique indépendant avec un veto sur l’environnement, la justice et l’impact sur les plus pauvres ;
8 - les institutions nationales et internationales décernent des prix pour soutenir les entrepreneurs innovants dans le contexte de la durabilité environnementale, sociale, spirituelle et, surtout, managériale, car ce n’est qu’en repensant la gestion des personnes au sein des entreprises que la durabilité globale de l’économie sera possible ;
9 - Les États, les grandes entreprises et les institutions internationales s’efforcent de fournir une éducation de qualité à chaque fille et garçon dans le monde, car le capital humain est le premier capital de tout humanisme ;
10 - Les organisations économiques et les institutions civiles n’auront de cesse que les travailleuses aient les mêmes chances que les travailleurs, car sans une présence adéquate de talents féminins, les entreprises et les lieux de travail ne sont pas des lieux pleinement et authentiquement humains et heureux ;
11 - Finalement, nous demandons l’engagement de tous pour que le temps prophétisé par Esaïe se rapproche : "Ils forgeront leurs épées en socs de charrue, et leurs lances en serpes ; nation ne lèvera plus l’épée contre nation, et ils n’apprendront plus la guerre" (Is 2, 4). Nous, les jeunes, ne pouvons plus tolérer que des ressources soient retirées des écoles, des soins de santé, de notre présent et de notre avenir pour construire des armes et alimenter les guerres nécessaires pour les vendre. Nous voudrions dire à nos enfants que le monde en guerre est fini pour toujours.
Tout cela - dont nous faisons déjà l’expérience dans notre travail et dans notre mode de vie - nous le demandons en sachant que c’est très difficile et que beaucoup le considèrent peut-être comme une utopie. Nous croyons plutôt qu’elle est prophétique et que nous pouvons donc demander, demander et demander encore, car ce qui semble impossible aujourd’hui le sera moins demain grâce à notre engagement et à notre insistance. Vous, les adultes qui contrôlez l’économie et les entreprises, avez fait beaucoup pour nous, les jeunes, mais vous pouvez faire plus. Notre époque est trop difficile pour demander autre chose que l’impossible. Nous avons confiance en vous et c’est pourquoi nous vous demandons beaucoup. Mais si nous vous demandions moins, nous ne vous en demanderions pas assez.
Nous demandons tout cela avant tout à nous-mêmes et nous nous engageons à vivre les meilleures années de notre énergie et de notre intelligence afin que le FE puisse apporter de plus en plus de sel et de levain à l’économie de chacun".
* ce résumé a été rédigé sur la base du communiqué de presse de l’événement publié en mai-2019
Ms Vanessa HASSON, MAPAS, Brazil, https://www.mapas.org.br
Importance des pollinisateurs en Agriculture pour un développement durable : exemple de l’expérience Algérienne. POSTER PRESENTATION
Les deux tiers de toutes les plantes à fleurs dépendent des animaux, principalement des insectes, pour la pollinisation. Pour ces plantes, le pollinisateur peut être aussi critique que la lumière et l’eau. La pollinisation est un lien vital dans les communautés naturelles, reliant les plantes et les animaux de manière essentielle. La pollinisation est également un service essentiel à l’agriculture. Les insectes pollinisateurs sont essentiels pour de nombreuses cultures de fruits et légumes, et la demande de pollinisateurs augmente à mesure que le besoin de productivité agricole augmente. La contribution des pollinisateurs à la sécurité alimentaire en Algérie peut avoir des valeurs à la fois tangibles et intangibles pour réduire les disparités importantes dans les niveaux de production et la dépendance vis-à-vis des aliments importés. La présente étude est une compilation des travaux menés dans l’écosystème agricole et naturel sur la diversité des pollinisateurs et leur efficacité pollinisatrice à travers six étapes bioclimatiques différentes sur des arbres fruitiers de différentes variétés et cultures maraîchères.
À ce titre, l’étude des pollinisateurs s’est concentrée en particulier sur l’importance des Apoidea Apiformes ou des abeilles sauvages sur les espèces de fruits telles que la pomme et l’abricot, et les espèces végétales telles que les tomates, les fèves, les haricots, les pois chiches, les courgettes.
En ce qui concerne l’écosystème naturel, l’étude de la diversité des pollinisateurs a impliqué plus de 120 espèces de plantes à fleurs appartenant à plus de 70 familles botaniques. Cependant, les travaux restent fragmentaires compte tenu de la grande superficie de l’Algérie qui est de 2 382 millions de km². Jusqu’à présent, peu d’études sur les abeilles sauvages ont été publiées. Les travaux menés jusqu’à présent sont ceux de [15-21] Saunders (1901, 1908), Alfken (1914), Schulthess (1924) et Roth (1923, 1924, 1930), et étaient basés sur de petites régions du pays. Après eux, beaucoup de temps s’est écoulé avant la publication de nouveaux ouvrages traitant de groupes particuliers (Louadi et al., 2008 ; Bendifallah et al., 2013 ; Maghni et al., 2017) ou des ressources florales naturelles (Louadi et Doumandji (1998a, 1998b), Louadi et al., (2007) et Bendifallah et al. (2012a, 2012b, 2015, 2018, 2020).
Mrs Leila BENDIFALLAH, Algeria, http://www.univ-boumerdes.dz